Le Comité fédéral pour la langue et la culture régionales en Alsace et en Moselle germanophone, ainsi que l'association des élus pour la sauvegarde de la langue régionale en Alsace et en Moselle germanophone s'associent aux voix qui s'élèvent contre la réforme du collège.
Ce texte ignore totalement la législation et la réglementation propres aux langues régionales. En l’état il constitue de ce simple fait un très grave danger de régression pour celles-ci, principalement pour l’enseignement bilingue paritaire en Alsace et en Moselle en faveur de l’allemand en tant que langue régionale. Il omet aussi d’introduire l’histoire régionale dans les enseignements obligatoires. La réforme du collège devrait par ailleurs, selon le gouvernement et les recteurs, garantir l'accès de tous à l'apprentissage de deux langues, dès la 6°, là où les élèves ont bénéficié de l’allemand à l’école primaire. Ainsi, la suppression des classes bi-langues en 6è ne devrait en théorie pas concerner l’Alsace et la Moselle germanophone où presque tous les élèves apprennent l’allemand en primaire.
Mais la rédaction du texte n’offre aucune garantie réelle car ce n’est qu’une simple faculté donnée à l’établissement donc une possibilité liée à une dotation académique spécifique.
Par ailleurs, la réforme du collège impactera l’Alsace et la Moselle par la suppression annoncée des sections européennes d’allemand en tant que langue étrangère en 4e et 3e. Ces sections sont pourtant bien utiles pour les élèves de la voie extensive qui n'ont pas eu la possibilité de suivre en maternelle, élémentaire et collège un enseignement bilingue paritaire.
Le Comité fédéral demande que des dispositions préexistantes en faveur des
langues régionales, et tout particulièrement de l’allemand, langue régionale d’Alsace et de Moselle, soit remises en vigueur dans le cadre de la voie bilingue paritaire. mm