Le démantèlement est en marche. Tout ce qui constitue des éléments constitutifs de l’identité de l’Alsace est en grand danger. Les attaques se précisent : Assurance maladie et droit local, enseignement religieux, enseignement de l’allemand et classes bilingues paritaires, ouverture vers le monde germanophone, etc.
La politique du saucisson fonctionne : on coupe tranche après tranche jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien, sauf un mauvais folklore alibi.
Il est grand temps de ne pas laisser les militants seuls sur le terrain. La nécessité d’un mouvement de fond s’impose afin d’éviter une résignation et le retour du nombrilisme alsacien. On sait bien que 85% des Alsaciens sont contre la fusion. Un pouvoir régional neuf est nécessaire. Il faudra qu’il se batte pour l’avenir de l’Alsace, et notamment n’accepte pas des textes mortifères pour notre langue régionale.
Dans l’édition des Dernières Nouvelles d’Alsace pour le Sundgau, datée du 18 mars dernier, un titre attirait les regards « Emploi et langue allemande : le problème s’accroît ».
Le taux de chômage du Sundgau est de 7,9%, le double de ce qu’il était en 2008, alors qu’en 2000, il était le plus bas de France. 42% des actifs du Sundgau et du Pays de St Louis travaillent à Bâle-Ville, Bâle -Campagne et en Argovie. Dans certains villages autour de Ferrette et de Waldighoffen, 80% des emplois sont des emplois frontaliers. Mais le « Sprachproblem », problème linguistique, se vérifie cruellement.
Trouvé dans L’Alsace du 16 avril : « Invités par l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (Ofaj) avec 80 autres jeunes, deux membres du Parlement alsacien des Jeunes (PAJ) ont pu discuter d’abord avec des ministres, puis avec François Hollande et Angela Merkel en marge du 18e Conseil des Ministres franco-allemand, le 7 avril à Metz. Joeffrey Jehl et Stéphane Lehé, tous deux d’Obernai, racontent : « Après les discussions officielles, nous avons réussi à nous faufiler afin d’évoquer avec François Hollande l’outil de dialogue que constitue le PAJ entre les élus et la jeunesse alsacienne, ses enjeux et les difficultés par rapport à la grande région… La discussion fut courte, puisque le président de la République leur aurait dit que l’Alsace n’existe plus. Il l’a dit à moitié sur le ton de la rigolade, nuance Stéphane Lehé… »
Mais sur Wikipédia on lit pour une commune, après l’évocation de la grande région : « cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d’Alsace. »
a) A Strasbourg, question langue, on ne s’ennuie pas. Sur la Place de la Liberté de penser et d’expression/ Die Gedanken sind frei, un hommage a été rendu en janvier aux victimes des attentats de 2015. Pour montrer aussi que le terrorisme ne passera pas.
Cet hommage, a permis de voir la plaque bilingue de la place. La partie en allemand/langue régionale est bien lisible. Die Gedanken sind frei est le titre d’un chant venant de Suisse avant 1789 et dont l’auteur est resté anonyme.