Plusieurs associations avaient adressé un courrier fin octobre 2015 au Président du Conseil Départemental de Moselle afin d’attirer son attention sur les nécessités de l’enseignement de la langue régionale en Moselle germanophone. L’heure est grave, le temps presse et la volonté politique reste faible.
« La réglementation nationale de l’enseignement de langues régionales de 2001/2003 inclut expressément la « Moselle germanophone » dans le dispositif en faveur de ces langues. »
Plus de trois décennies après la circulaire ministérielle Savary de 1982, introduisant l’enseignement bilingue, et 12 ans après la mise en place d’un cadre réglementaire, les associations Culture et Bilinguisme de Lorraine, ABIFA 57 (association de parents de l’enseignement bilingue franco-allemand en Moselle), Elsam/Gredl
l’association des Elus pour la sauvegarde de la langue régionale en Alsace et en Moselle, le Comité Fédéral pour la langue régionale en Alsace et en Moselle germanophone constatent que leur application est largement ignorée en Moselle.
Seule la Ville de Sarreguemines a pris, dès 1998, les mesures nécessaires et a obtenu un site public à parité horaire à, l’école de la Blies. Une dizaine seulement de sites « biculturels » offrent de 3 à 9 heures d’allemand par semaine dans un contexte non conforme à la réglementation des langues régionales. La continuité en collège n’est pas assurée.
C’est une atteinte à l’Etat de droit d’autant que les autres régions possédant une langue régionale bénéficient du dispositif bilingue à parité horaire de la maternelle au baccalauréat. C’est le cas en Alsace où plus de 30 000élèves en bénéficient.
Au moment de fusionner, Alsace Lorraine et Champagne/Ardenne, les associations citées vous demandent très instamment de préparer, de soumettre à votre commission permanente et de signer avant le 20 décembre, deux avenants d’adhésion à la convention cadre pour la langue régionale et l’enseignement bilingue en Alsace 2015-2030 et à la convention opérationnelle pour le plurilinguisme, en Alsace 2015/2018.
C’est la dernière opportunité d’inscrire l’enseignement de la langue régionale
dans le cadre législatif et réglementaire existant. Le temps presse et nous souhaitons vous en parler personnellement sans délai.