a) A Strasbourg, question langue, on ne s’ennuie pas. Sur la Place de la Liberté de penser et d’expression/ Die Gedanken sind frei, un hommage a été rendu en janvier aux victimes des attentats de 2015. Pour montrer aussi que le terrorisme ne passera pas.
Cet hommage, a permis de voir la plaque bilingue de la place. La partie en allemand/langue régionale est bien lisible. Die Gedanken sind frei est le titre d’un chant venant de Suisse avant 1789 et dont l’auteur est resté anonyme.
Ce qui démontre que des plaques bilingues avec l’allemand standard écrit en caractères de belle taille sont possibles. Un essai avait été fait à la Place de la République - Kaiserplatz.
Pour les plaques bilingues d’entrée d’agglomération, deux propositions ont été formulées par courrier au maire par le Comité fédéral : Strassburg en allemand standard pour des raisons historiques (Strassburg a toujours été le nom officiel de la ville) et pratiques pour le rayonnement européen et international, et en dessous Strosburi la dénomination dialectale des Strasbourgeois, en plus petit. Des propositions les plus farfelues ont vu le jour. Dans les DNA (10.4.2016), un lecteur propose Strass’green, titre d’un tableau de Tomi Ungerer et « tout le monde devrait être content ».
b) Ammertzwiller (Sundgau)
La dénomination officielle est devenue Ammertswiller en 1921. Puis elle a retrouvé le Z, en contrepartie le T a disparu. Fureur et obstination des élus. Après de multiplespéripéties, un décret paru au JO le 16 novembre dernier, a rendu le T au village. Mais Ammertzwiller a fusionné avecBernwiller qui donne depuis le 1er janvier son nom à lanouvelle commune.
Il existe une autre méthode permettant de maintenir les noms des communes fusionnées. Celles-ci deviennent des sortes de quartiers de la nouvelle entité. Un exemple : au Pays de Bade, en face de Plobsheim (67), se trouve Neuried, commune nouvelle qui regroupe quatre villages, dont l’un s’appelle Altenheim.
En arrivant à l’ancienne commune d’Altenheim, le panneau d’entrée d’agglomération indique Neuried en grands caractères et en-dessous dans une police plus petite, Altenheim. Il en est de même pour les trois autres anciens villages. Ainsi, la fusion de communes n’efface pas des noms historiques qui font partie de l’identité d’une région.