Mises en jambe

Les élections du printemps 2017 sont derrière nous. Elles nous ont apporté un nouveau président, Emmanuel Macron et une vague La République En Marche (LREM) à l’Assemblée nationale. Le président Macron et son gouvernement travaillent rapidement. Mais ces changements vont-ils influer sur l’avenir de notre langue régionale (allemand dialectal et allemand standard) ? L’Alsace pourra-t-elle redevenir une région de plein exercice ? Les deux questions sont liées.

Die Arbeit wartet nicht, denn die Heimat, das sind wir.

Les élections du printemps 2017 sont derrière nous. Elles nous ont apporté un nouveau président, Emmanuel Macron et une vague La République En Marche (LREM) à l’Assemblée nationale. Le président Macron et son gouvernement travaillent rapidement.

Mais ces changements vont-ils influer sur l’avenir de notre langue régionale (allemand dialectal et allemand standard) ? L’Alsace pourra-t-elle redevenir une région de plein exercice ? Les deux questions sont liées. Une convention de l’enseignement des langues en Alsace devrait être adoptée en 2018. Elle sera approuvée par le Conseil Régional du Grand Est où les conseillers alsaciens sont en minorité.

Toutes les éventualités sont possibles. Fera-t-on une convention pour la méga-région avec un paragraphe pour les départements alsaciens en forme de portion congrue ? Aura-t-on un département unique sans grands moyens qui aura quelques compétences symboliques supplémentaires rétrocédées avec parcimonie par le Grand Est ? Sous la direction définitive du Grand Est où nous sommes perdus ? Le Grand Est a déjà un « super » recteur « coordinateur » qui « conseille » celui de Strasbourg. Cela fait peur, notamment pour l’avenir de l’enseignement de l’allemand, surtout paritaire.

Ou bien, aurons-nous, comme certains tentent désespérément de l’imposer malgré le refus très clair de la population une collectivité unique centralisée fusionnant entre autres la région et les deux départements, voire la « métropole » strasbourgeoise, avec à sa tête un nouveau potentat ou féodal sans aucun contre-pouvoir à lui opposer ? Pour cette fusion un nouveau référendum consultatif par département est nécessaire (comme le prévoit la législation), aux résultats incertains. L’exemple corse et ses 330 000habitants ne saurait être un modèle pertinent pour l’Alsace de près de 2 000 000 d’habitants qui reste une véritable puissance malgré la dégradation de son économie !

Alors que d’après un sondage CSA d’avril 2017, 84% des Alsaciens veulent un retour à une région Alsace, dotée de véritables compétences supplémentaires (langue régionale, droit local, coopération transfrontalières) avec le maintien de ses deux départements. Le Département de la Moselle, notamment son territoire germanophone, ne peut que profiter d’une mutualisation des revendications, concernant ses spécificités culturelles et juridiques partagées, avec une nouvelle Région Alsace, qui retrouverait toutes ses potentialités, et les deux départements alsaciens.

Es geht so langsam ans Eingemachte. Der effiziente Deutschunterricht, also den paritätischen zweisprachigen Unterricht (Französisch- Hochdeutsch als Teil der Regionalsprache) ist im Wanken. Es werden zu wenig Lehrer für diesen Unterricht eingestellt und ausgebildet und zu wenig neue Züge gegründet. Die Ausbildung findet zu viel auf Französisch statt. Die Aufwertung des Elsässerdeutsch und seinen Varianten wird vernachlässigt. Und zu vieles hängt von der Schulverwaltung in Nancy ab.

Wenn wir - ob welcher Herkunft auch- als Elsässer, sprachlich, kulturell, und wirtschaftlich bestehen wollen brauchen wir eine exzellente Beherrschung des Hochdeutschen und einer Annäherung an die Dialekte. Sonst wird langsam alles zur stereotypische Folklore, zur Verblödung und Verballhornung des Elsässerdeutschen. In Ostlothringen wird Hochdeutsch durch die Schulverwaltung nicht als Teil der Regionalsprache angesehen. Dann gibt es ausgenommen in Saargemünd/Sarreguemines keinen zweisprachigen Unterricht in der öffentlichen Schule.

Wollen wir dieses Zukunftsbild? Man spricht immer wieder von Heimat, doch die Heimat, das sind wir.

fs