Strasbourg Strassburg et Strossburi

Ce fut un travail long et ardu pour le Comité Fédéral. La Municipalité de Strasbourg avait lancé l’idée de plaques bilingues pour les entrées de la ville.

plaque bilingue Strasbourg

La plaque bilingue d’entrée d’agglomération au Pont de l’Europe, dévoilée le 15 juin 2017.

 

Ce fut un travail long et ardu pour le Comité Fédéral. La Municipalité de Strasbourg avait lancé l’idée de plaques bilingues pour les entrées de la ville. Levées de boucliers qui fleuraient bon l’anti-germanisme primaire. On a fait appel aux martyrs de la Résistance, aux malheurs familiaux dus aux nazis, aux souffrances de l’annexion de fait, au fait que Strasbourg étant la capitale du Bas-Rhin, il fallait absolument le dialecte qui est la langue régionale, nous ne sommes pas en Allemagne. Réponses argumentées, Straβburg ayant été le nom de la ville depuis le début du XIIIe siècle au moins, et puis écrire Strossburi, Strossbori, Steckelbori ? etc. Pour le Comité Fédéral, l’envoi de lettres rationnelles au maire et à son 1er adjoint, a été suivi par la participation à une réunion de la commission de dénomination des rues avec les représentants du Conseil de l’Europe à la position très claire et des personnalités comme le professeur émérite Bernard Vogler de l’Université de Strasbourg.

Pour tous ceux qui positivaient la proposition municipale, la solution était dans une plaque bilingue : Strasbourg -Strassburg (sans β à la fois pour ne pas attiser la polémique lancée par les opposants et suivre l’exemple de la Suisse) et Strossburi en dialecte. Le Conseil municipal a adopté cette solution. Donc, dans les deux formes de la langue régionale et avec la même taille des caractères que la dénomination en français. Les dénominations ont la même valeur que celle en français. Exemple à suivre.

Strasbourg capitale de l’Europe renoue avec son passé, sa langue historique.

Il ne reste plus qu’à installer les plaques aux 50 autres entrées de la ville.

fs

maire de Strasbourg

Le maire de Strasbourg durant son allocution au pied du Pont de l’Europe. A ses côtés Alain Fontanel, 1er adjoint qui a été un soutien efficace pour les plaques bilingues d’entrée d’agglomération.