Recours d’Elsam - Gredl contre le rectorat de Nancy-Metz

 

L’association des élus pour la sauvegarde de la langue régionale en Alsace et en Moselle a déposé un recours contre le rectorat de Nancy-Metz au Tribunal Administratif. Elle exige que le concours de recrutement des écoles se déroule en allemand standard, selon la définition officielle et réglementaire de la langue régionale historique en Alsace et en Moselle germanophone. Définition que le rectorat n’a aucune envie de respecter, arguant du fait que c’est au recteur de décider quelle langue régionale est présente au concours. Il s’oppose de plein fouet, notamment à l’arrêté ministériel de l’Education nationale du 17 janvier 2008. Education nationale dont il fait partie.

 

Elsam-Gredl a présenté, dans un communiqué de presse du 15 décembre dernier, sa position et sa détermination : Recours contre l’absence de l’allemand standard au concours de professeurs des écoles, voie régionale

 

 

 

Les Académies organisent annuellement le concours spécial de professeurs des écoles destiné au recrutement de maîtres compétents pour enseigner la et en langue régionale. La définition réglementaire de la langue régionale en Alsace et en Moselle, publiée au Bulletin officiel de l’Education nationale en 2008, indique l’allemand standard, forme normée historique de la langue régionale, comme la langue d’enseignement.

 

Mais dans l’académie de Nancy-Metz, le concours spécial ne propose depuis des années que des épreuves écrites et orales dans l’une ou l’autre variété dialectale francique de l’allemand. Notre association a, le 20 janvier 2017, présenté une requête, puis un rappel le 5 avril, pour demander le respect de la définition officielle par l’Académie en Moselle.

 

Ces deux courriers ont été suivis d’un refus. L’Académie persiste dans son déni de l’allemand, langue régionale, et du Droit. Notre association a donc déposé le 11 décembre un recours devant le tribunal administratif. L'Académie ne doit pas persister dans une voie indéfendable totalement contraire aux besoins de l’emploi et de l’économie en Moselle.

 

Le Président

 

Bernard STOESSEL. Ancien Premier Vice-Président de la Région Alsace. Ancien président de la commission chargée des lycées, de l'apprentissage et de l'enseignement bilingue de la Région Alsace. 06 31 11 31 28

 

Secrétariat Elsam-Gredl : 10 rue des Vosges 67390 Marckolsheim

 

Le Républicain Lorrain a rendu compte du recours sur son site internet (4.1.18) et présente les positions ne présence (http://www. republicain-lorrain.fr)

 

Il expose des arguments des deux parties. Le rectorat estime que « la réglementation est respectée » et se retranche derrière l’arrêté du 19 avril 20143 qui fixe les modalités du concours externe spécial, notamment dans l’article 8 qui mentionne: « que chaque recteur arrête la langue sur laquelle porte l’épreuve écrite et orale en fonction de l’importance de leur usage dans l’académie, ainsi que des besoins liés à l’accueil des enfants et à leur enseignement… la maquette de ce concours apparaît bien adaptée à la formation à un enseignement qui accorde la primauté aux compétences orales. »

 

Bernard Stoessel, président de l’association Elsam-Gredl développe tout un autre argumentaire :

 

« Depuis des années, l’association demande que les épreuves écrites et orales du concours spécial de recrutement des professeurs des écoles se déroulent en allemand standard et n on dans l’une ou l’autre variété dialectale francique de l’allemand, comme actuellement. Avec ce mode de recrutement, les candidats ne courent pas les rues et le contingent d’un ou deux postes pour la Moselle est dérisoire (…) Dans ce département comme en Alsace, le texte réglementaire précise que tous ces dialectes ont comme forme de référence et d’enseignement l’allemand. Telle est la définition réglementaire de la langue régionale. Elle s’impose aux services publics. La langue des épreuves du concours spécial ne peut être que l’allemand standard ou le luxembourgeois standard. Cela rendrait possible le développement cohérent de l’enseignement bilingue à parité horaire en Moselle germanophone et provoquerait une augmentation importante des candidatures. »

 

Die Schulverwaltung in Lothringen (Nancy-Metz) erkennt ministerielle Erlässe über die Definition der Regionalsprache im Elsass und Ostlothringen nicht an und versteckt sich hinter ein Rundschreiben, das ihr erlaubt, die Sprache beim Wettbewerb für die Einstellung von Lehrern, die in der Regionalsprache unterrichten sollten zu wählen. Sie wählt einer der Dialekte in Deutschlothringen aus. Nicht die Standardsprache Hochdeutsch wie in den Verordnungen vorgesehen. Das erlaubt ihr nur 2 Stellen im Wettbewerb auszuschreiben, Hochdeutsch wegzudrängen. Das dauert schon seit Jahren. Dem Verein „Gewählte für die Regionalsprache im Elsass und im deutschsprachigen Lothringen (Gredl) wurde die Lage zu bunt und reichte eine Klage beim Straβburger Verwaltungsgericht ein.