Rencontres 2017 pour le bilinguisme en Lorraine

Treffen 2017für die Zweisprachigkeit in Lothringen

La rencontre pour le bilinguisme en Moselle s’est tenue le 18 novembre 2017 à St Avold. Elle a été organisée par Culture et Bilinguisme de Lorraine en partenariat avec l’association Lehrer. Le programme était enrichissant. Léon Diestch, Président de Culture et bilinguisme de Lorraine a ouvert le feu avec « Penser le bilinguisme lorrain dans son environnement. Le président de Lehrer, Jean-Michel Niedermeyer, a exposé la situation de l’enseignement de l’allemand/langue régionale, notamment bilingue paritaire, en Alsace.

 

 

La rencontre pour le bilinguisme en Moselle s’est tenue le 18 novembre 2017 à St Avold. Elle a été organisée par Culture et Bilinguisme de Lorraine en partenariat avec l’association Lehrer. Le programme était enrichissant. Léon Diestch, Président de Culture et bilinguisme de Lorraine a ouvert le feu avec « Penser le bilinguisme lorrain dans son environnement. Le président de Lehrer, Jean-Michel Niedermeyer, a exposé la situation de l’enseignement de l’allemand/langue régionale, notamment bilingue paritaire, en Alsace. Le sociologique, Roland Pfefferkorn, natif du Bistcherland, a argumenté sur « Quelle articulation entre français, dialectes et allemand standard ? » tandis que Wolfgang Bufe imaginait « l’accession au bilinguisme en Lorraine, une perspective ». Norbert Gutenberg s’intéressait à un exemple probant auquel il a participé au « Minisaarland ou l’accession au bilinguisme au hors de l’école ». Dans cette initiative, il s’agissait de donner des responsabilités à des jeunes dans le fonctionnement d’une école, d’un commerce d’un service, d’une ville dans la langue.

 

Une grande partie de l’après-midi a été consacrée à des ateliers avec pour thème, l’un, l’enseignement bilingue et comment créer les sites bilingues, l’implanter et l’autre à la construction d’une politique linguistique en Moselle-Est. Dans son exposé, Léon Dietsch exposait les buts de l’association organisatrice : « Un bilinguisme apaisé, inscrit dans la géographie et l’histoire, outil de médiation entre deux cultures, deux états… ». Il constate que la Moselle germanophone est « un espace géolinguistique complexe, entre morcellement des dialectes et les difficultés de dénomination, une définition de langue régionale à clarifier » à asseoir, avec une frontière linguistique devenue virtuelle et un espace encore germanophone, peu individualisé et dépourvu d’axe structurant ou d’une métropole. La métropole est en Sarre, Saarbrücken ou au Luxembourg. Mais un espace ouvert sur l’Alsace. La Lorraine mosellane est « une terre de migrations et de passage, entre influences romanes et germaniques deux fois millénaires », avec « une histoire profondément marquée par l’affrontement des nationalismes », entraînant après 1945, l’abandon progressif de « la transmission de la langue régionale ». Une histoire englobant « les apports des cultures de l’immigration ». Le président se dressait contre le passéisme, la démotivante nostalgie, le folklorisme réducteur, le discours victimaire.

 

Il veut générer une demande sociale plus importante, développer une exigence du bilinguisme en interpellant l’administration scolaire et les décideurs politiques afin d’arriver à l’ouverture de sites bilingues paritaires hors de Sarreguemines de la maternelle au lycée. Sans oublier les dispositifs existants.