Elections 2017
En guise de présentation
La Fédération des langues germaniques de France ne se livre pas à une politique partisane. Mais pour ces élections présidentielles et législatives, il y a urgence qu’elle donne un avis pour deux raisons :
- Les arguments pour sortir de l’Alsace de la méga-région du Grand Est sont forts. Le « Manifeste pour une meilleure réforme territoriale en Alsace » fournit des pistes novatrices (voir ci-après). Mais aucun candidat ne s’est encore clairement prononcé pour un retour démocratique à une nouvelle Région Alsace dotée de compétences analogues à la Corse.
Le Label Alsace-Elsass pose plusieurs questions pertinentes aux élus locaux, aux partis, aux candidats à l'élection présidentielle, des 23 avril et 7 mai prochains. Des questions analogues seront posées aux candidats et de nouveau à leurs partis en vue des élections législatives (voir ci-après et des extraits de presse).
- Le Front National représente un immense danger. La victoire de Marine Le Pen ne relève plus du fantasme. Son programme est extrêmement dangereux pour l’Alsace et la Moselle germanophone: mépris des langues régionales et des identités locales, projet de suppression des régions -pas de retour à une région Alsace-, repli communautariste dans les frontières hexagonales, haine viscérale de l’Europe et de l’Euro et, en conséquence, la fin unilatérale de notre appartenance à l’Union européenne et à l’Euro, immenses sources de paix et de prospérité pour notre pays, donc la dégradation rapide de la situation des plus pauvres comme des plus aisés, un énorme endettement à rembourser par chacun dans notre monnaie redevenue nationale.
Chacun connaît la position ultra jacobine de Mélenchon
Et François Fillon affirmait en 2007 que « C'est une illusion de penser qu'on pourrait ratifier facilement cette charte (1). Il faudrait pour cela changer la Constitution française ». (1) Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
Les Alsaciens, relégués depuis la loi Hollande/Valls de 2013 au rang d’habitants de subdivisions du Grand Est, en font l’amère expérience. Leur convention Etat-Région-Départements 2015/2030 est catastrophique pour l’enseignement de la langue régionale.
Qu’il le veuille ou non, Benoît Hamon, même s’il s’est clairement prononcé pour la ratification de la Charte, est l’héritier direct d’un parti et d’un président qui n’ont pas tenu leurs engagements en ce domaine.
Emmanuel Macron semble bien plus ouvert, mais au-delà de la ratification de la Charte il n’a pas encore présenté de nouveau projet très concret pour nos langues.
Aux urnes citoyens !
fs pk
Manifeste : Pour une meilleure réforme territoriale en Alsace
Manifeste : Pour une meilleure réforme territoriale en Alsace
Une Alsace longtemps prospère
La réussite économique exceptionnelle de l’Alsace, depuis 1945 jusqu’à au début des années 2000, résultait pour partie d’une dimension culturelle rhénane bilingue héritée de son histoire permettant des relations institutionnelles, technologiques, professionnelles et économiques étroites avec ses puissants voisins germanophones, Cantons Suisses et Länder d’Allemagne fédérale. Cet avantage linguistique était à la base d’une prospérité sans égale en France.
Disposant par ailleurs d’une législation locale spécifique, l’Alsace avait pu traverser les crises économiques et politiques successives, et la nationalisation de son outil bancaire propre, tout en développant son potentiel industriel, artisanal et commercial.
Dès les années 2000, les effets de la perte de la connaissance de la langue régionale (allemand et dialectes) sont nettement perceptibles sur l’économie et l’emploi.
Une réforme territoriale bâclée en Alsace
Notre région pourtant deux fois millénaire risque d’être rayée définitivement de l’histoire et de la carte. Le gouvernement socialiste a utilisé sa majorité à l’Assemblée nationale pour supprimer l’Alsace en tant que région et l’annexer, de force et sans le consentement de sa population ni de ses collectivités territoriales, dans un ensemble institutionnel très vaste incluant la Lorraine et Champagne-Ardennes, un territoire où ses habitants sont devenus ultra-minoritaires. La carte, arrêtée au terme d’un découpage arbitraire, fait fi des réalités linguistiques, culturelles et historiques.
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Label Elsass 2017 - Préambule
Pour une Alsace plus libre, plus prospère et maîtresse de son destin :
vers une meilleure réforme territoriale en Alsace
Préambule :
Le Comité « LABEL ELSASS » : pour la renaissance institutionnelle de l’Alsace », initiateur de la présente démarche, est constitué de diverses personnalités du monde associatif, culturel, politique et économique alsacien qui refusent la fusion imposée autoritairement au mépris de la volonté des Alsaciens, donc au mépris de la démocratie.
Cette plate-forme propose, depuis 2015, de dépasser les clivages politiques en vue de rétablir une authentique Région Alsace, maîtresse de son destin et insoumise face au déni de démocratie du pouvoir central. L’objectif est de permettre la renaissance institutionnelle de l’Alsace en veillant à introduire cette revendication au cœur des campagnes électorales locales et nationales en 2017.
Il est essentiel que les électeurs alsaciens puissent porter leur choix sur des candidats à un mandat électif qui s’opposent avec détermination à la disparition administrative, culturelle, économique et linguistique de l’Alsace.
Formulaire d'engagement pour les élus locaux
ENGAGEMENT
L’élu-e, désigné-e ci-dessous, approuve cette plate-forme (articles 1 à 6) et son préambule:
«Pour une Alsace plus libre, plus prospère et maîtresse de son destin:
vers une meilleure réforme territoriale en Alsace».
L’élu-e s’engage à faire état clairement et très visiblement, à l’occasion des campagnes présidentielles et législatives de 2017, de son vœu d’une loi intervenant dès le début du mandat présidentiel portant:
- sur le retrait de l’Alsace de la région Grand Est au plus tard en 2021 ,
- sur la suppression de toutes mesures visant à fusionner l'Alsace dans le Grand Est
- sur l'exigence du retour d'un budget régional spécifique "Alsace" au sein du Grand Est
- sur la forme et les compétences supplémentaires d'une nouvelle collectivité à statut particulier d'Alsace
- sur le retour au conseiller territorial
Par ailleurs, l’élu-e local-e ou sénatorial-e, ci-dessous désigné-e, accepte - n’accepte pas (1) :
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