La Fédération des langues germaniques de France ne se livre pas à une politique partisane. Mais pour ces élections présidentielles et législatives, il y a urgence qu’elle donne un avis pour deux raisons :
- Les arguments pour sortir de l’Alsace de la méga-région du Grand Est sont forts. Le « Manifeste pour une meilleure réforme territoriale en Alsace » fournit des pistes novatrices (voir ci-après). Mais aucun candidat ne s’est encore clairement prononcé pour un retour démocratique à une nouvelle Région Alsace dotée de compétences analogues à la Corse.
Le Label Alsace-Elsass pose plusieurs questions pertinentes aux élus locaux, aux partis, aux candidats à l'élection présidentielle, des 23 avril et 7 mai prochains. Des questions analogues seront posées aux candidats et de nouveau à leurs partis en vue des élections législatives (voir ci-après et des extraits de presse).
- Le Front National représente un immense danger. La victoire de Marine Le Pen ne relève plus du fantasme. Son programme est extrêmement dangereux pour l’Alsace et la Moselle germanophone: mépris des langues régionales et des identités locales, projet de suppression des régions -pas de retour à une région Alsace-, repli communautariste dans les frontières hexagonales, haine viscérale de l’Europe et de l’Euro et, en conséquence, la fin unilatérale de notre appartenance à l’Union européenne et à l’Euro, immenses sources de paix et de prospérité pour notre pays, donc la dégradation rapide de la situation des plus pauvres comme des plus aisés, un énorme endettement à rembourser par chacun dans notre monnaie redevenue nationale.
Chacun connaît la position ultra jacobine de Mélenchon
Et François Fillon affirmait en 2007 que « C'est une illusion de penser qu'on pourrait ratifier facilement cette charte (1). Il faudrait pour cela changer la Constitution française ». (1) Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
Les Alsaciens, relégués depuis la loi Hollande/Valls de 2013 au rang d’habitants de subdivisions du Grand Est, en font l’amère expérience. Leur convention Etat-Région-Départements 2015/2030 est catastrophique pour l’enseignement de la langue régionale.
Qu’il le veuille ou non, Benoît Hamon, même s’il s’est clairement prononcé pour la ratification de la Charte, est l’héritier direct d’un parti et d’un président qui n’ont pas tenu leurs engagements en ce domaine.
Emmanuel Macron semble bien plus ouvert, mais au-delà de la ratification de la Charte il n’a pas encore présenté de nouveau projet très concret pour nos langues.
Aux urnes citoyens !
fs pk