Non à la réforme territoriale anti-démocratique du Gouvernement Valls

Oui au respect des identités territoriales ouvertes sur le monde et facteurs de développement

Réunis à Rennes au Conseil régional de Bretagne du 26 au 28 novembre lors des 24èmes Rencontres sur le thème : "Identités culturelles et linguistiques et développement des territoires", les représentants des organismes publics et des associations de la France métropolitaine et des régions ultramarines qui oeœuvrent pour la diversité des langues et des cultures et la défense et la promotion des langues et cultures régionales, dénoncent une réforme territoriale qui est la négation même de leurs réalités culturelles, économiques et sociales et du respect de la diversité et de la démocratie.

Ils appellent les parlementaires à rejeter cette réforme technocratique contraire aux intérêts des populations qui les ont mandatés et à renforcer la mobilisation pour des territoires cohérents dotés de statuts particuliers permettant leur propre développement.

Kevre Breizh - 6Plasenn Gwirioù Mab-Den / Place des Droits de l'Homme - Ti Ar Vro - 29270Karaez / Carhaix Pgz/Tél : 02 98 73 20 58- Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

DÉCLARATION

des représentants des langues et cultures régionales de la République Française (*)

Réunis à Rennes au Conseil régional de Bretagne

dans le cadre des 24èmes Rencontres interrégionales des langues et cultures régionales

le vendredi 28 novembre 2014.

Nous, solidairement,

- exprimons notre consternation face au repli identitaire français et à la politique régressive menée par le gouvernement dans le cadre de la réforme territoriale. Cette réforme est la négation même des spécificités des territoires, des diversités linguistiques et culturelles ainsi que des réalités économiques et sociales ;

- dénonçons un déni de démocratie. Le gouvernement, en refusant le droit aux citoyens de déterminer eux-mêmes leur région ou territoire, viole l'article 5 de la Charte Européenne de l'autonomie locale ;

- dénonçons une recentralisation. L'État impose un découpage arbitraire, incohérent et technocratique des régions. A cette occasion, il redonne aux préfets la prééminence sur les élus du peuple ;

- dénonçons par ailleurs une politique qui organise la régression des langues dites régionales en entravant les efforts de leurs locuteurs et des politiques locales pour les faire vivre et prospérer.

Nous constatons qu'il existe sur le territoire français, conformément à la Constitution, des collectivités territoriales à statut particulier (Métropoles, Grand Paris, Grand Lyon, Corse...).

Nous demandons la mise en place de nouvelles collectivités territoriales à statut particulier cohérentes et conformes aux intérêts linguistiques, culturels et économiques des populations et territoires. Ceci renforcera, ainsi, l’ouverture sur l'Europe et sur le monde.

Ces collectivités devront être dotées de la compétence linguistique afin de valoriser et de développer nos langues.

Nous appelons les acteurs culturels, les élus et l’ensemble des citoyens à relayer cette déclaration et à renforcer la mobilisation.

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­­­­­­­­­LePrésident,
Raymond Yvon BISSOL

(*) Représentants des régions et territoires :

ALSACE-MOSELLE (Comité Fédéral, Culture et bilinguisme, Alsace bilingue) ; BRETAGNE (Conseil Culturel de Bretagne, Kevre Breizh) ; CATALOGNE (Ville de Perpignan, Federació per a la Defensa de la Llengua i de la Cultura Catalanes) ; les Conseils de la Culture, de l'Éducation et de l'Environnement de la GUADELOUPE, de GUYANE, de LA RÉUNION, de MARTINIQUE, de MAYOTTE ; OCCITANIE (Institut d'Estudis Occitans), PAYS BASQUE (Euskal Konfederazioa).